Thursday, November 14, 2013

(Fr - 14 Nov 2013 - Actu) Avec Ses 2 Mètres d’Envergure, le Skylark a l’Air d’un Jouet


Le Skylark (alouette) est un drone tactique de faible portée conçu par Elbit Systems pour la reconnaissance, la détermination de cibles, la surveillance et le renseignement en temps réel (ISTAR) à l’usage d’un bataillon. « Il permet un combat bien plus efficace », explique le lieutenant Mazursky, 22 ans. « C’est un multiplicateur de forces qui confère une nouvelle dimension aux opérations de Tsahal. Une aide considérable pour le bataillon. »

Pourquoi et comment le corps d’artillerie en est-il venu à espionner le ciel pour les forces au sol de Tsahal ? Tout a commencé alors que l’unité Sky Rider accompagnait le Zik, unité d’élite dans le corps d’armée en charge de l’Hermès 450, drone de taille moyenne spécialisé dans les missions d’endurance et qui peut être armé de missiles.

Le baptême du feu du Skylark s’est fait en 2006, pendant la seconde guerre du Liban, mais, à l’époque, ce nouveau petit drone n’a joué qu’un rôle marginal, assurant quelques missions de reconnaissance à courte portée en soutien aux troupes au sol. 3 ans plus tard, avec l’opération Plomb fondu, à Gaza, le Skylark va gagner ses lettres de noblesse : il apporte des renseignements vitaux et permet de renforcer la coopération entre les bataillons. « L’armée a vu que nous apportions quelque chose de vraiment important », se souvient le lieutenant Mazursky. « Nous avons procédé à d’innombrables opérations de collecte de renseignements et de détermination de cibles. C’était insensé ! »

C’est la rencontre surprise entre l’infanterie israélienne et les camps fortifiés du Hezbollah, dissimulés dans de prétendues réserves naturelles, qui, en 2006, a accéléré le méticuleux processus de transformation de Sky Rider en unité indépendante. 34 jours de campagne au cours desquels Tsahal mène une étude approfondie mettent en lumière la nécessité de donner aux commandants de bataillons et de compagnies un accès immédiat aux images rapportées par leur propre « alouette » et d’éliminer ainsi leur dépendance vis-à-vis des escadrons de drones.

Avec ses 5,5 kg et ses 2 mètres d’envergure, le Skylark a l’air d’un jouet. Il a déjà volé des milliers d’heures au profit des armées de l’OTAN en Irak et en Afghanistan. Pour l’usage auquel on le destine, il semble être l’outil idéal, avec une vitesse maximale de 65 km/h, une portée de 10 à 15 km. Une fois lancé, il vole de façon totalement autonome. Sa caméra électro-optique de pointe filme de jour comme de nuit, grâce à ses rayons thermiques infrarouges. Il suffit à l’opérateur de pointer la caméra sur la cible désignée et le drone suit.
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